Mum to be…

C’est certainement l’article le plus fou que j’ai eu à écrire jusqu’à présent. Comment mettre des mots sur l’indescriptible ? Comment raconter la magie ? Expliquer l’inexplicable ? Mais j’ai besoin de figer mes émotions, mes ressentis, ici. Pour moi, pour nous, pour ce petit être mais également pour vous.

J’ai reçu tellement d’amour de votre part depuis l’annonce de cette grossesse, un tsunami de tendresse, d’encouragements, de bienveillance. On m’avait prévenu mais je n’avais pas mesuré à quel point ce serait énorme. Il a été si difficile pour moi de cacher ce si fabuleux secret, de taire cet immense bonheur qui a rempli ma vie, de ruser pour ne pas vous montrer ce petit bidou qui pointe chaque jour un peu plus. Vous le savez je suis une personne entière, profondément honnête et motivée par un irrésistible besoin de partage. C’est pour ça que je me suis « absentée » un petit peu des stories, que j’ai eu moins l’envie de poster, et que je me suis fait plus rare aux divers événements auxquels j’étais invitée. Maintenant que ce sublime secret n’en est plus un je peux enfin revenir sur ces derniers mois qui ont bouleversés ma vie, ma vision de celle-ci, et m’ont déjà transformée. Cet article et ceux qui suivront probablement, n’ont pas pour vocation de vous vendre une grossesse idéale, édulcorée et romancée. Je souhaite juste coucher ici mes ressentis en toute transparence et échanger avec celles qui sont déjà passées par là ou qui y pense, et surtout je m’écris mes souvenirs pour ne rien oublier.

L’avant

Bien sur avant de vous raconter ce début de grossesse et les émotions que cette dernière a entrainé je me dois de dresser un petit état des lieux de notre situation. Cela fait un an que nous sommes ensemble avec le chéri (je vous avais d’ailleurs rédigé un article à ce sujet ici). Douze mois ça peut paraitre peu et pourtant c’est tout ! Lors de notre rencontre il y a eu cette évidence, le sentiment de se connaitre, de se reconnaitre. Un coup de foudre, le vrai, celui des livres à l’eau de rose et des comédies romantiques nunuches (que j’adore of course). Lorsque je l’ai vu j’ai tout de suite su que je construirai ma vie à ses côtés, qu’il n’y aurait personne d’autre. Pourtant lui et moi sortions de relations peu épanouissantes, et l’envie de liberté était très présente des deux côtés. Mais c’est bien cela qui nous a unis, l’envie d’être libre à deux. Cet amour a grandi au fil des jours, des semaines, des mois. Une complicité qui est devenue évidente pour nous et nos proches. Une relation fusionnelle mais pas étouffante. Avant lui je n’ai jamais vraiment voulu d’enfants. Je trouvais d’ailleurs ça très réducteur de donner comme premier rôle féminin celui de mère. Je me moquais presque de celles dont l’obsession était la famille à tout prix. Je ne me suis jamais extasiée devant un bébé humain. Bref, moi j’imaginais une vie rock&roll, hors des codes. Un mec, un amour, mon chien, des voyages, les copines, des apéros, une fête sans fin. Lorsque la trentaine a fait son entrée je n’ai pas entendu le tic tac de l’horloge biologique, ni ressenti le syndrome du ventre vide. Pourtant toutes ces certitudes (à la con il faut bien le dire) se sont totalement envolées lorsque je l’ai rencontré. J’ai voulu un enfant de lui, parce que c’est lui, uniquement. Je ne voulais pas être maman, je voulais que nous soyons parents. Je ne veux pas parler pour lui, mais je crois que c’était la même chose de son côté.
Quelques mois après notre rencontre j’ai pris un rendez-vous chez ma gynécologue pour la révision des 30(milles)ans. Je n’étais plus sous pilule depuis presque 4 ans, un choix personnel. Après l’avoir prise pendant plus de 10 ans je ne voulais plus polluer mon corps de toutes ces hormones. Mais avec cette nouvelle histoire, je souhaitais reprendre une contraception régulière et fiable. Lors de ce rendez-vous beaucoup de choses ont été évoquées, dont mon envie de maternité, mais également mes antécédents familiaux et mon hygiène de vie… Peu de sport, des nuits courtes, du stress, une mauvaise alimentation, de nombreux apéros et beaucoup trop de cigarettes. Après un test de fertilité j’ai compris qu’il fallait prendre un virage avant que la route vers un éventuel bébé ne devienne trop chaotique. D’où ces changements que j’explique dans mon article ici. Bref lorsque l’on a jamais voulu d’enfant, entendre que ce sera plus compliqué que prévu ça fait un choc. J’ai donc modifié mon style de vie, je n’ai pas repris de contraception et nous avons été très vigilants sur le calendrier et les protections.
Puis le 1er janvier nous avons décidé de ne plus faire attention, en se disant que cela viendrait, et que nous ne voulions pas nous prendre la tête. Il faut dire que lorsque l’envie de fonder une famille devient une obsession ça n’aide pas et ça a même tendance à repousser le petit miracle.  Nous ne pensions pas que cela arriverai si vite…

La découverte, le choc

Forcément vous comprendrez que je n’étais pas au taquet sur mon calendrier et qu’au mois de janvier j’ai pris tout ça à la cool. La plupart de mes amies ont mis entre 6 mois à 1 an pour tomber enceinte. Selon mes calculs ça me laisser un peu de marge. Habituellement bien réglée je ne me suis pas plus affolée lorsque j’ai eu 2 jours de retard. J’ai eu le chéri au téléphone dans la matinée (oui on vit ensemble mais on s’appelle environ 4 fois par jour hahaha), et lui ai dit pour ce « petit contretemps ». Pas affolé il me dit d’acheter un test, que nous ferions ensemble et que cela pourrait-être un beau cadeau… Forcément, puisque nous étions le jour de la St Valentin. Oui nous aurions voulu le faire exprès nous n’y serions certainement pas arrivés. La journée s’est passée sans encombres, j’ai fait les courses pour nous préparer un diner d’amoureux bien loin de penser à tout ça, en rentrant j’ai fait un arrêt à la pharmacie et acheté ce fameux test. Puis je me suis remise à mes mails, à mes unboxing et à mes stories pour celles qui s’en souviennent. 19h30 après avoir vidé un litre d’eau, j’ai fait le test. J’aimerai vous dire que ma réaction a ressemblé à une pub Clear Blue bien lisse, mais non. Lorsque les deux barres se sont affichées (en moins de 30 secondes) mes premiers mots furent : Oh p****n m***e !
Puis des larmes, et un rire, et encore des larmes. J’ai emballé le test et je l’ai offert au futur papa, notre plus belle Saint Valentin.

Entre joies et peurs

Les jours qui suivirent furent un peu en dent de scie. J’étais sous le choc ! Vraiment, cette grossesse était clairement désirée mais ce fut si soudain. À peine le temps de se lancer que le miracle était déjà là. Le lendemain confirmation par la prise de sang, j’étais enceinte de 4 semaines, nous allions être parents… Je vous ferai certainement un article pour vous parler de mon premier trimestre, mes symptômes, les examens etc. Mais pendant ce premier mois, j’étais pétrifiée par la peur. Non pas la peur de devenir maman, mais tout l’inverse. La peur de perdre ce précieux cadeau. Je me sentais tellement chanceuse, pourquoi moi, comment est-ce possible ? Être enceinte c’est accepter de ne rien contrôler, de ne pas pouvoir agir pour garder ce petit être, de lâcher prise, totalement. Puis le fait de l’annoncer à nos proches, notre famille, nos amis. Petit à petit, et avec l’aide d’exercices de respiration et méditation, j’ai pris confiance, en moi, en ce bébé à venir, en la vie.

Le moment présent

Aujourd’hui les 3 mois sont passés, et avec eux le risque a clairement diminué. Les examens sont bons et ce petit bébé qui mesure 8cm est en pleine forme. Il bouge, s’étire, se retourne et grandit à merveille. Je m’autorise enfin à être heureuse, je vis pleinement ce début de grossesse, j’admire ce ventre qui pousse un peu plus chaque jour et n’hésite pas à l’exhiber avec de jolies robes moulantes. Il y a tellement de choses dont je voudrais vous parler, mais je prend le temps de vivre et d’appréhender chaque étape, de m’en imprégner pleinement avant de le graver noir sur blanc ici.

Je reviendrai ici pour vous raconter ces premières semaines, les changements qu’elles ont apportées, physique et psychologique, nos envies, notre vision du futur. Je tiens une nouvelle fois à vous remercier pour tous vos messages de félicitations, et votre bienveillance. Merci de me soutenir et m’encourager dans toutes les étapes de ma vie, blogo mais aussi perso. Love you mes paupiettes des sables !

 

Suivre:

6 Commentaires

  1. Biboumom
    14 avril 2019 / 22 h 34 min

    Hihi ! Trop beau début d’histoire !
    Je partage le mien aussi, allez ! : je me suis mariée et j’ai soutenu ma thèse au même moment (la grosse maso), puis quelques mois après je suis partie au Japon pour un post-doctorat. Mon mari devait m’y rejoindre à la fin de mon contrat pour quelques semaines… sauf que c’était en 2011 juste après Fukushima, finalement c’est moi qui suis rentrée pour risque sanitaire. On évoquait le bb depuis quelques temps ; comme toi, avant lui je ne voulais pas d’enfant. Trop dur, trop de responsabilités, une histoire perso qui me faisait penser que je ne saurais pas être mère… bref, je prenais un contraceptif qui ne m’allait pas du tout, qui me rendait malade, j’ai dons décidé de l’arrêter et on s’est dit on verra bien. Je pensais aussi que ça prendrait du temps et bim, le premier cycle qui a été naturel, j’etais enceinte ! Et tu me croiras ou pas, je me souviens parfaitement du jour où on l’a conçu… La découverte et l’annonce on été plus rock’n’roll… j’avais du retard (10 jours quand même), donc test sanguin : négatif. Je tombe des nues. J’etais persuadée d’être enceinte, je le sentais. Mais je venais de finir un traitement qui déconseillait la grossesse en même temps, donc je me dis, c’est mieux comme ça, on prend pas de risque. Une semaine plus tard, des douleurs atroces dans le ventre, à ne plus dormir. Au bout de 5 jours je finis aux urgences gynéco, pensant à un truc grave. Le toubib me dis « non, vous êtes juste enceinte ! » 😱 je me fais donc confirmer que le traitement que j’ai pris ne présente pas de risque pour le bb, il me rassure et me confirme que c’est bon. Mon mari m’appelait comme un forcené depuis des heures pour savoir si j’allais bien, je cours donc donc le rejoindre pour lui annoncer. Sa première réaction : « oh putain, on va pas pouvoir le garder » (à cause du traitement). J’ai galéré pour le convaincre que tout irait bien, et ça m’a foutu en l’air tout le scenario que j’avais imaginé dans ma p’tite tête pour lui annoncer le jour où ça arriverait ! Maintenant notre fils va avoir 7 ans et il est en parfaite santé ! (un peu trop même des fois… 😂)
    Bisous ma jolie

    • eloditcequelleveut
      Auteur/autrice
      16 avril 2019 / 11 h 16 min

      Oh mais quelle jolie histoire 😍😍😍
      Bravo à vous 3 ! Comme quoi il faut laisser faire le destin 🙈

  2. Enila
    14 avril 2019 / 23 h 12 min

    Vu comment tu rayonnes depuis que tu as rencontré ton homme, c’était une évidence… 😊 toutes mes félicitations ! Que du bonheur à vous quatre dans cette nouvelle aventure. Tu seras une maman au top j’en suis persuadé

    • eloditcequelleveut
      Auteur/autrice
      16 avril 2019 / 11 h 18 min

      Oh merci beaucoup Enila 😍😍
      Le début d’une nouvelle aventure 😘

  3. Angélique. D
    15 avril 2019 / 19 h 30 min

    Hello, je suis la fille qui t’a bien embêté avec les chaussures Superga gagné à un de tes concours. Non mais je me sens tellement bête d’avoir insisté alors que tu avais bien d’autres choses à penser. Ton article est absolument sublime ! J’ai même eu les larmes aux yeux alors qu’on ne s’est jamais vu 😁😁. Tellement bien écrit et tellement sincère. C’est magnifique ! Vraiment félicitation, je suis super contente pour toi. J’espère que ce bébé se portera bien et que tout se passera bien. Pleins de bonheurs. ❤️❤️

    • eloditcequelleveut
      Auteur/autrice
      16 avril 2019 / 11 h 23 min

      Coucou Angélique ✨ merci pour ton message !
      Mais nan c’est pas grave hihi
      Oui c’est une belle aventure on espère que tout ira bien pour nous 4 hahha 😘😘

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *