Nous sommes au beau milieu de la nuit, je suis face à une énième insomnie. À quelques jours de rencontrer ma fille je ne sais pas si c’est l’inconfort, le stress, l’excitation ou le mélange de tout cela qui me tiens éveillée. Plutôt que de tourner en rond dans mon lit, et de zoner bêtement sur les réseaux, j’ai décidé de migrer dans le salon et de commencer la rédaction de ce post tout en faisant mes exercices sur mon ballon.
Rédiger cet article n’est pas une chose facile, pour plusieurs raisons d’ailleurs. D’abord parce qu’il annonce la fin de cette fabuleuse aventure qu’est la grossesse, ensuite parce que ces 3 derniers mois ne furent pas les plus simples, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Vous parler des 2 premiers trimestres n’a pas été compliqué, je l’ai pris assez à la légère, comme avec une certaine distance. Le 1er trimestre avait amené avec lui son lot de stress mais lors de la rédaction de ce récit je savais que tout danger était (presque) écarté. Quant au post du second trimestre, je vous l’ai publié avec pas mal de retard et il a été très bref car éclipsé par ce début de troisième trimestre qui a été clairement bouleversant.
Entre joie et peine
J’ai fait mon entrée dans le troisième trimestre au début du mois d’août. Pour celles qui le savent, le mois de juillet s’est achevé sur un drame pour l’une de mes meilleures amies. Un cauchemar pour n’importe quelle future maman, qui m’a touché en plein coeur. Bien sur j’aurai souffert avec elle et pour elle à n’importe quel moment de ma vie, mais en étant enceinte moi aussi, ce drame est venu me blesser au plus profond de moi. D’abord parce que je faisais face à la souffrance de mon amie, ensuite parce que je ne pouvais lui être d’aucun réconfort dans ma situation et enfin parce que cela a fait naitre en moi une multitude d’angoisses… Je suis partie me reposer chez ma maman, en famille et avec le chéri pendant près de 3 semaines. Je n’arrivais pas à me reposer, je ne trouvais quasiment plus le sommeil, je me réveillais la nuit avec la peur de ne plus sentir mon bébé bouger, j’ai fait quelques crises d’angoisse que je n’arrivais pas à contrôler. Et puis est arrivée une certaine culpabilité, pourquoi elle, pourquoi moi je continue ma grossesse, pourquoi une telle injustice. J’ai lutté contre mes peurs, et j’ai tout fait pour me recentrer sur mon bébé, en lui parlant, en lui expliquant pourquoi je pleurais parfois, pourquoi j’avais peur. Le temps a fait son travail, et le fera encore, j’ai commencé a réussir à éloigner mes angoisses. J’ai savouré mes derniers jours de ce 7 ème mois. Je profitais de la piscine et des longues soirées d’été avec mon chéri, je faisais des siestes sous la clim et mangeais des mars glacés. Bref un petit sentiment de vacances. Bien sur je ne pouvais faire abstraction de ce qu’il c’était passé, bien sur je pensais à elle chaque jour, et c’est encore le cas aujourd’hui. Le lien entre nous ne s’est jamais brisé, et je crois qu’il ne se brisera jamais. Nous avançons ensemble, juste d’un peu plus loin pour le moment, mais nous serons toujours là l’une pour l’autre quoi qu’il puisse arriver.
Un nouveau cap
Le temps s’est écoulé doucement, rythmé par les coups et les mouvements de ma fille qui prenait de plus en plus de place dans mon ventre. Au début du 7ème mois elle n’était pas retournée, mais il n’y avait rien d’alarmant nous avions encore du temps. Nous sommes revenus dans notre appartement à Marseille, j’ai « repris » le boulot par ici, en aménageant mon emploi du temps à ma convenance. Essayant de boucler le plus de choses possible pour la fin de l’année mais en limitant au maximum mes déplacements pour me ménager le plus possible. Baby paupiette devient de plus en plus lourde à porter, mon ventre grossit à vue d’oeil et je dois l’avouer j’adore cette silhouette disproportionnée. Au milieu du 8ème mois les choses ont brusquement changé. Une fatigue s’est installée, et les premières douleurs ont fait leur apparition. Des petites contractions, un dos sensible, des nuits plus agitées, l’impression de trainer mon corps. Une nouvelle phase dans laquelle je suis entrée assez brusquement. Depuis les choses se sont enchainées, les cours de préparation à la naissance ont démarré, les derniers examens devaient être réalisés, dont l’échographie T3, certainement la dernière où nous pourrions voir notre fille avant sa naissance. Mais voilà la petite farceuse ne s’était toujours pas retournée, elle n’était pas non plus en siège mais en transversale (en plein milieu du ventre, bien haute). Et puis les nouvelles mesures allaient donner une autre estimation de son poids, un bébé de 3,8Kg/3,9kg était désormais attendu, contre les 3,3kg que l’on nous avait annoncé il y a quelques semaines. Aïe ! Voilà qui complique un peu la suite, on se laisse à nouveau 15 jours avant de prendre une décision.
L’attente
En ce début du 9 ème mois, cette dernière ligne droite qui nous semble si loin lorsque l’on apprend notre grossesse mais qui pourtant arrive à une vitesse folle, il a fallu se décider. Notre petite puce avait un petit peu bougé et pris une position en siège , mais sa taille et son diamètre crânien ne permettent pas d’envisager un accouchement en voie basse. Suite à ma pelvimétrie (radio du bassin pour en calculer la largeur), le médecin qui me suit ne me laisse plus le choix, ce sera une césarienne. Je vous avoue que je redoutais cette annonce depuis le 7 ème mois, j’ai refusé la version (manipulation externe qui vise à retourner le bébé) car je voulais laisser faire la nature. Aujourd’hui même si notre petite paupiette décidait de mettre sa tête en bas elle ne pourrait passer par les voies naturelles. C’est une déception, bien sur il y a plus grave, et bien sur le plus important est qu’elle aille bien, que nous vivions cette naissance sans risque. Mais j’ai néanmoins dû faire le « deuil » de mon accouchement tel que je l’avais imaginé, tel que nous l’avions préparé. Je perdais le côté magique et imprévu d’une naissance « normale » puisque nous avons désormais la date de la mise au monde de notre fille. Une nouvelle d’autant plus bouleversante pour moi la phobique des hôpitaux, et actes médicaux en tout genre…
Alors je prends sur moi, je travaille et visualise le plus positivement possible ce qui va se passer. Je positive et vois cette date programmée, imposée même, comme le plus merveilleux des rendez-vous, celui où je vais rencontrer l’amour de notre vie. Maintenant que nous avons ce compte à rebours les jours semblent beaucoup plus longs. Je suis fatiguée et j’ai donc du mal à sortir. J’ai envie et besoin de m’isoler. Tout devient difficile, marcher, conduire, voir du monde. Je reste à la maison pour me reposer, mais je m’ennuie terriblement (Netflix est mon meilleur ami). Pas facile de rester tranquille quand on est une hyper active, toujours à droite ou à gauche. Alors j’attends, je promène Néo, je fais du (faux et parfois vrai) shopping en ligne, je mange, je dors, je fais et refais ma valise de maternité, je tourne en rond dans sa chambre comme pour me rapprocher d’elle, je compte les jours, les heures qui nous sépare. Bizarrement je n’ai pas peur de notre vie à 3, je suis juste un petit peu nostalgique d’avoir vu cette grossesse passer si vite. C’était une aventure si riche, si folle, si bouleversante, et je suis sure que la suite le sera tout autant voir plus !
Magnifique article ❤️
Enceinte également je me retrouve dans tes lignes et me rassure.
Pleins de bonheur et d’amour pour votre famille
Auteur/autrice
Hello Marion,
Merci beaucoup ❤️❤️❤️
Merci pour ta sensibilité et ta sincérité Elodie, je t’ai découvert autrement à travers cette grossesse. J’ai aussi appris le drame qu’a vécu ton amie et qui m’a beaucoup touchée. Je me suis imaginé (ce qui reste impossible…) ce qu’elle pouvait vivre et puis j’ai aussi pensé à toi, dans ta situation et la relation qui vous unissait, quelles répercussions..? A l’approche de cette naissance, je ne peux m’empêcher de penser que ta baby paupiette a tissé quelque chose avec le petit ange de ton amie, et qu’elle aura un lien particulier avec Manon <3 Te voilà arrivée à la fin d'une expérience unique et au début d'une autre tout autant voire + magique. Je te souhaite beaucoup de bonheur à venir dans cette nouvelle page qui t'attend, tu es d'ores et déjà une très chouette maman (parler à son bébé est si important, nommer les choses, belles comme tristes) ! Des bisous à toi et ta famille.
Auteur/autrice
Hello Pauline ✨
Oh merci beaucoup pour tes mots, je suis touchée vraiment ❤️
Oui je suis sure qu’elles seront très liées 🙏🏼🕊
Merci beaucoup, encore quelques jours de patience avant LA rencontre ❤️❤️❤️
C’est un très bel article! Je me retrouve dans tes paroles. Avoir une amie qui traverse une douloureuse épreuve, ne pas trouver sa place pour l’apaiser .. Enceinte également et dans la dernière ligne droite sache que tu n’es pas seule à être entre plusieurs états.
Je t’envoie plein de bisous et d’amour.
Auteur/autrice
Hello Anaïs ✨
Oui c’est pas simple de traverser une telle épreuve, de ne pouvoir soulager sa peine..
Il suffit juste d’être là, pour elle et de lui rappeler que tu l’aime ❤️❤️❤️
Merci pour ton commentaire ❤️
Trop mignon belle rencontre à vous trois ❤️
Auteur/autrice
Merci beaucoup ❤️❤️❤️
Très joli article !
Je ne savais pas cette terrible nouvelle concernant cette amie de coeur qui est je suppose cette jolie blonde qu’on avait vue en story avec toi. j’en suis profondément peinée.
La grossesse est je pense la plus belle chose au monde. Profite de ces derniers instants et le meilleur reste à venir.
Auteur/autrice
Hello Emilie ✨
Oui c’est terrible… Merci d’avoir pris le temps de me lire et de me laisser un petit mot ❤️
Très bel article ma chérie !! Vous allez faire des parents formidables je n’en doute pas !! Tellement hâte de voir la petite frimousse de cet enfant !! Love ❤️
Auteur/autrice
Merci mon chat ❤️❤️❤️
J’ai du mal à trouver les mots juste !
Déjà sache que tu es très forte car traverser de tels événements et très difficile !
Pour ce qui est de la césa pour en avoir eu deux une en urgence et l’autre programmé je te comprends tellement je dis tjs que le médecin a mis mes enfants au monde et pas moi !
Je sais comme ça peut être frustrant de se dire je n’ai pas réussi à avoir une voie basse
Et puis on fait le tour de la question et on se dit mais c’est pour le bien de bébé et de nous même
Alors oui on idéalise toujours son accouchement avec une rencontre magnifique de notre bébé à 3
Mais je te promets des moments magiques tu vas en vivre encore et encore
Et puis il y a cette fameuse cicatrice qui sera comme une marque indélébile, un beau sourire synonyme d’avoir donné la vie
Bon courage
Auteur/autrice
Hello✨
Merci beaucoup pour ton message qui me touche vraiment.
Oui je suis sure qu’une fois que l’on tient notre bébé dans nos bras on oublie ❤️❤️❤️
Très jolis mots…
J’aime beaucoup te lire.
Je te souhaite du courage pour la (très /trop proche) fin et plein d’amour pour ta petite famille
Auteur/autrice
Hello Katy ✨
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me lire.
Oui encore un peu de patience et elle sera là ❤️