Mon accouchement

Rien que d’écrire ce titre c’est un grand pas pour moi. Vous le savez voici une semaine que notre petite Chloé est arrivée dans nos vies. Une semaine que tout a basculé, une semaine que je ne suis plus la même, droguée au bonheur, bouleversée et en même temps très sereine. Je me demande comment j’ai pu vivre sans elle jusque là, comme si ma vie d’avant était devenue légèrement floue, et que je ne distinguait nettement que celle que je vis actuellement. Ma grossesse a été un vrai bonheur, une aventure que j’ai adoré vivre et dont j’ai savouré chaque étape même les plus « désagréables ».
Arrivée à la fin de cette merveilleuse cohabitation, ces 9 mois de fusion et de découvertes, l’heure de la rencontre s’est approchée…

Cet article est pour moi une thérapie, un besoin d’exprimer ce que je ressens et d’exorciser certaines choses que j’ai sur le coeur. Certes cela ne fait qu’une semaine, mais j’ai besoin de battre le fer tant qu’il est chaud, poser des mots sur mes sentiments me permettra d’avancer plus vite. Comme chaque article perso je vous demanderai d’être bienveillantes et ouvertes, ceci est mon histoire, la manière dont je l’ai vécu n’est en aucun cas une généralité. Chaque naissance et chaque femme est différente.

Je voudrai vraiment prévenir les futures mamans qui pourraient être « effrayées » à la lecture de ce texte, que mon ressenti est exacerbé par ma phobie du milieu et de l’acte médical. Je suis consciente que ma césarienne s’est très bien passée, et que j’ai eu beaucoup de chance dans le déroulement de l’opération. Et surtout que malgré la peur et la douleur que j’ai pu ressentir, je recommencerai 100 fois pour avoir la chance de serrer ma fille dans mes bras.

La césarienne

Comme la plupart d’entre vous le savent, notre fille était en siège. L’équipe médicale a pris la décision de programmer une césarienne au cours de ma 39SA. Une décision non discutable, puisqu’il s’agissait de la la vie de bébé mais également de la mienne. Je vous avoue que comme une grande majorité de maman, j’ai mal vécu cette décision, je me suis sentie « nulle », comme incapable d’aller au bout de ma mission, celle de donner la vie. Bien sur ce sera une naissance, mais ce n’est pas moi qui allait mettre ma fille au monde, il me faudra l’aide d’une équipe médicale et d’une incision de mon ventre pour qu’elle puisse vivre. Contrairement à un accouchement voies basses où l’on est 100% acteur, lors d’une césarienne on subit, on est passif, spectateur… Outre ce sentiment d’échec, de fin bâclée, de naissance volée, s’ajoute ma phobie, celle du milieu médical. J’ai une angoisse de l’intervention médicale en tout genre, l’idée d’une injection me donne des sueurs, je n’ai jamais été hospitalisée, je ne me suis jamais rien cassé, je n’ai jamais été opérée, alors imaginer une intervention aussi lourde qu’une césarienne cela me paraissait insurmontable. L’idée de naissance programmée, de date imposée me peinait énormément, rien qu’à l’idée que l’on allait venir chercher ma fille 10 jours avant le terme, sans aucun signe avant coureur, contractions ou pertes des eaux, m’a rendu malade. Je me disait qu’elle allait mal le vivre, qu’elle souffrirait peut-être, qu’elle serait bouleversée, perdue, en vous écrivant ces mots j’en ai encore la gorge nouée. Mais voilà, malgré toutes ces peurs, ces angoisses, ces idées sombres, je n’avais pas le choix, cette fin était inévitable. Le rendez-vous était pris, nous rencontrerons notre fille le mercredi 16 octobre 2019 aux alentours de 9h.

Les jours qui ont précédé sa naissance je me suis isolée, je ne voulais plus sortir, voir du monde était devenu anxiogène. Je voulais rester au chaud à la maison, à savourer mon ventre et les mouvements que ma fille faisait à l’intérieur. J’étais partagée entre l’impatience de la rencontrer, la peur de l’opération, la nostalgie de la fin de cette grossesse magique, j’étais à fleur de peau. Je ne dormais plus, et pleurais beaucoup. J’étais si triste de ne plus avoir la surprise de la naissance et terrorisée à l’idée de me faire « découper ». Mon chéri m’a tellement soutenu, il m’a tellement rassuré et encouragé, mais malgré tout je me sentais seule. Seule face à cet inconnu, le bloc opératoire. J’ai beaucoup préparé mon accouchement, car oui même par césarienne c’est un accouchement. J’ai pris des cours de sophrologie, travaillé sur la visualisation en répétant dans ma tête les étapes de cette naissance, j’ai préparé une playlist douce pour pouvoir m’isoler des bruits médicaux lors de l’éventuelle séparation avec bébé, j’ai beaucoup lu sur les césariennes, la durée, l’acte, les étapes. Mentalement je ne pouvais pas être plus prête.

Le mercredi 16 octobre au matin, je me suis levée et j’ai pris une longue douche chaude pour me détendre, je me suis maquillée et coiffée pour être la plus jolie possible pour elle. Je suis allée promener Néo, il faisait doux et encore nuit. À 7h après avoir chargé les valises, nous avons pris la route de la maternité. J’étais étrangement calme, très concentrée comme peut l’être un sportif avant une compétition. Mon chéri avait le sourire aux lèvres, impatient de rencontrer sa petite puce.
7h30 nous passons les portes de la maternité, et nous nous dirigeons dans le service des naissances. Une sage femme nous accueille et nous emmène dans l’espace dédié aux césariennes. L’équipe m’installe sur un brancard, j’enfile une blouse. On me met sous monitoring, on surveille ma tension puis l’on me pose mon cathéter et ma perfusion. Ça y est, cela devient réel. On me répète une nouvelle fois le déroulé de l’intervention, anesthésie, pose de la sonde urinaire, intervention, salle de réveil. Je suis au bord des larmes, je suis terrorisée, mon chéri ne me quitte pas et fait son maximum pour me faire rire, il y arrive d’ailleurs. L’infirmière de bloc me demande mes souhaits, j’apprend pour mon plus grand bonheur que si ma fille se porte bien et n’a pas besoin de soins je pourrai pratiquer le peau à peau et ne serai pas séparée d’elle. Un soulagement, j’appréhendai tellement l’idée de ne pas pouvoir l’avoir, qu’elle parte et que je reste seule. Voilà ce à quoi j’allais me raccrocher, cet instant magique où je pourrai la serrer contre moi.
9h il est l’heure d’y aller. Je me lève, embrasse mon chéri qui me rejoindra dans quelques minutes, et traverse le couloir qui m’amène au bloc. Je découvre l’espace, une grande pièce, plutôt claire, mes yeux balayent les différents appareils, il fait froid, et il y a déjà du monde. On m’installe sur le lit, les infirmières se présentent, elles essaient de papoter pour me détendre, l’ambiance entre elles est conviviale. Puis vient l’anesthésiste, elle a été super, elle pratique l’hypnose et m’a mise en condition pour recevoir l’injection. Je me laisse guider par sa voix, répète mes exercices de respiration, puis on me pique je n’ai pas mal mais je sens le produit se diffuser. En quelques secondes tout s’accélère, on m’allonge et je sens mes pieds, mes jambes s’engourdir jusqu’à mon ventre. Tout devient alors insensible, je ne sens plus ma fille bouger. On s’active autour de moi de nouvelles personnes entrent, je rencontre le chirurgien, on dresse le champ, voilà je suis isolée, immobile. Le chéri me rejoint, j’ai l’impression de vivre la scène de l’extérieur. Le départ est donné. Je n’ai pas de douleur mais je sens que l’on me touche le ventre, que l’on me bouge, je suis un peu secouée de droite à gauche. Je reste focalisée sur la voix de mon amoureux qui me parle, me rassure. Une infirmière s’approche de moi et nous dit que l’on voit ses fesses. Une bouffée d’angoisse m’envahit, je comprend alors que l’opération a déjà commencé, que je suis ouverte et que ma fille est pendue par les pieds. Pour être honnête je ne sais pas comment j’ai réussi à ne pas flancher à ce moment précis. Quelques minutes plus tard, à 9h38 Chloé poussait son premier cri, et moi je fondai en larmes. La sage femme me l’a amené de suite et l’a posée sur ma poitrine, une vague de larmes de joie m’a submergée. Elle était là, je l’avais contre moi, pas de séparation et elle allait bien. J’étais prise de violents tremblements à cause de l’anesthésie et de l’adrénaline, c’était impossible à contrôler mais le chéri maintenait la petite contre moi, je me concentrai sur sa respiration, sur sa chaleur. Je n’ai pas senti les dernières minutes au bloc, j’ai l’impression d’avoir très vite rejoins la salle de réveil. C’est là que j’ai pu faire la tétée d’accueil, j’avais encore beaucoup de tremblements, papa à donc pris le relai du peau à peau. L’heure qui a suivi j’étais stone, et j’avais du mal à reprendre mes esprits, mais deux heures après la fin de l’opération nous remontions tous les 3 dans notre chambre.

 

L’hôpital

La première journée a défilé à une vitesse folle, nos parents nous ont rejoins.Beaucoup d’émotions, des larmes de bonheur, des sourires, une bouteille de champagne ouverte. La scène parait irréelle et pourtant si évidente. À cet instant je suis un peu fatiguée, encore sonnée par l’opération, je ressens petit à petit des sensations dans le bas de mon corps mais je suis tellement focalisée sur ma fille que je ne fait pas vraiment attention à mon état. La nuit tombe et le balais des sages femmes démarre. On m’ausculte, on appuie sur mon ventre pour vérifier les saignement, on me prend la tension, me donne des médicaments. Puis on me retire la sonde urinaire, c’est alors que je prends conscience de l’énorme pansement qui recouvre mon abdomen, et de la petite bonbonne d’antalgique qui irrigue en continue ma cicatrice. La mission du soir me lever et aller seule aux toilettes. Je m’exécute à 1h du matin, avec un sentiment de réussite inexplicable. Sur le moment je me suis dit que ce serai assez simple de remarcher rapidement. Mais la fatigue est bien là, c’est donc le chéri qui s’occupe de Chloé, il la change, me l’amène aux bras dès quelle pleure car je ne peux même pas la prendre de moi même de son berceau. La première nuit est très agitée, elle pleure beaucoup et mange mal, mon coeur de toute jeune maman se serre car je me sens totalement impuissante et dépendante des autres ne serait-ce que pour pouvoir la serrer dans mes bras et la consoler

Le deuxième jour fut le plus difficile, l’anesthésie s’est complètement dissipée, les douleurs apparaissent, aller aux toilettes devient une véritable épreuve, je marche comme une mamie, je me sens très faible, j’ai mal et j’ai peur. Je découvre un corps mutilé, on me perfuse du fer car j’ai perdu beaucoup de sang pendant l’opération. Je n’arrive pas à parler d’accouchement, j’occulte l’acte en lui même et parle de la « Naissance de Chloé ». J’ai une sensation de boucherie, les larmes ne cessent de couler. J’aimais tellement ce corps de femme enceinte, ce ventre rond et tendu, que de le voir à cet instant mou, flasque dégonflé, découpé, cela m’est insupportable. Des flashs de l’opération me reviennent lorsque le chirurgien me rend visite. Il m’explique qu’effectivement j’ai pas mal saigné, et que Chloé n’a pas été simple à sortir. Le balais des Sages femmes, pédiatre, auxiliaires puéricultrices, aides soignantes continue, et moi je ne supporte plus que l’on me touche, je veux que l’on me laisse tranquille. Je n’arrive pas à arrêter de pleurer et ne me calme que lorsque je tiens ma fille dans mes bras. À cet instant là je prends réellement conscience de ce que « l’on m’a fait », de la lourdeur de cet acte chirurgical que l’on banalise car très fréquent. Je réalise que la convalescence va être plus longue que ce que je pensais, moi l’hyper active indépendante je vais devoir apprendre à ralentir et demander de l’aide…

Le troisième et quatrième jour le moral remonte, Chloé est plus calme et mange mieux, je continue mes efforts pour me lever et marcher. La nuit je me lève même pour lui donner le biberon sans demander l’aide du chéri. Je marche toujours comme une grand mère et j’ai mal mais je m’accroche. Nous avons repoussé notre sortie du lendemain de 24h car je dois encore recevoir une transfusion. Je n’ai qu’une envie rentrer à la maison, arrêter d’avoir toutes ces mains sur moi, ces aiguilles, ces médicaments, ces contrôles.  La nuit de la montée de lait (nuit 4) fut une véritable épreuve, la douleur était très intense, n’allaitant pas je n’avais d’autre choix que de patienter.

Le dimanche nous rentrons enfin à la maison, j’ai toujours beaucoup de mal à marcher, mais je progresse et me motive le plus possible. Mon pansement a été retiré, j’ai réussi à regarder ma cicatrice et même à la nettoyer sans tourner de l’oeil. Comme c’est bizarre de sortir de la chambre, je découvre le couloir du service, je vois l’ascenseur par lequel je suis remontée du bloc, je sors de ma bulle. Une fois installée dans la voiture je commence à me sentir soulagée, au fur et à mesure que l’on se rapproche de la maison je retrouve le sourire, tellement hâte de la voir chez nous, de retrouver mon Néo, de retrouver mon cocon.

Le post op

Aujourd’hui cela fait 7 jours que j’ai accouché. Oui je le redis, j’ai accouché, j’ai mis au monde ma fille, certes il m’a fallu un peu d’aide. L’écrire tel quel, noir sur blanc me permet d’en prendre conscience, et ça me fait un bien fou. Ça n’a pas été tout rose, comme dans les films, comme je le souhaitais. Mais c’est ainsi, nous avons fait au mieux pour sa santé et la mienne. J’ai réussi à surmonter ma plus grande phobie, les hôpitaux et les actes chirurgicaux. Je n’ai plus de pansement, on m’a retiré les agrafes, j’ai reçu ma dernière perfusion hier, bref l’hôpital est derrière moi. Chaque jour je progresse, les douleurs sont de moins en moins présentes et je me sens de plus en plus autonome. Je sais que la convalescence sera longue, et la reprise du sport plus lointaine que ce que j’imaginais. Je dois encore calculer bien à l’avance mes mouvements, et m’économiser le plus possible, mais avec une bonne organisation je gère et m’occupe de ma fille toute seule. Bref un bonheur.

Je ne peux pas vous dire que j’ai détesté mon accouchement, j’aurai voulu qu’il se passe différemment. Bien sur tout s’est très bien passé, c’était juste à moi de digérer. Le fait d’en parler et de l’écrire ici est un soulagement, une thérapie pour dérouler étape par étape ce qui a été pour moi et mon corps un traumatisme. Aujourd’hui notre fille a une semaine, et ce matin ce n’est pas avec angoisse que je me refait le film de sa naissance, mais avec bonheur et émotions. Cette césarienne reste une naissance, sa naissance, mais aussi la mienne, car elle est la plus belle chose qui me soit arrivée.

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28 Commentaires

  1. Margot
    27 octobre 2019 / 22 h 16 min

    Magnifique article tout en émotion et en sincérité 😘

  2. Vie
    27 octobre 2019 / 22 h 22 min

    Juste Merci. Je suis très émue.
    Vous êtes tellement humble.

  3. Christelle Launay
    27 octobre 2019 / 22 h 38 min

    Ce témoignage est tellement touchant et rassurant je trouve tu y racontes ta vérité sans détour et je trouve que c’est magnifiquement dit !
    Tu es très forte, un peu comme une amie je te dis merci pour ce que tu m’apportes comme connaissances et comme émotions tout les jours ❤️ tu es incroyable

  4. nikitakeit
    27 octobre 2019 / 22 h 38 min

    Coucou Elodie,
    C’est avec beaucoup d’émotion que je lis ton article.
    Je suis vraiment ravie que tu l’aies posté tel quel. Tu l’as très bien écrit, on ressent ton angoisse, ton anxiété sans pour autant se l’approprier.
    Merci d’avoir brisé un tabou.
    Et encore félicitation pour ton accouchement, et la naissance de ta petite puce.

  5. Aurélie
    27 octobre 2019 / 22 h 45 min

    J’en ai les larmes aux yeux et des frissons de bonheur, d’émotions… je suis actuellement de 33 SA et ma grossesse ne se passe pas du tout comme je l’avais imaginé… merci d’avoir publié cet article, merci de ne pas avoir changé tes mots un bonheur intense de lire ce que tu as écris, une émotion palpable dans ce moment magique …
    Pleins de bonheur à tous les 4, je suis encore émue alors je n’aurai sûrement pas les bons mots mais merci 😘💛

  6. Labat morgane
    27 octobre 2019 / 22 h 52 min

    Un supers article, très emouvant. J’ai accouché le 26 septembre de ma princesse. (2eme bb) une grossesse très différente de mon premier. J’avais un placenta préavia. Grossesse difficile pls hospitalisation. Très dure d’être séparer de mon fils et mon homme. On m’avait parlé de cesarienne. C’était ma grande peur, je faisais que pleurer. Sachant qu’à ma première grossesse, grossesse niquel et accouchemnt par voie basse et très rapide. Je men voulais car jai pas apprécier cette grossesse, j’avais qu’une hâte d’accoucher (jai les larmes aux yeux en écrivant ca) je men veux tjs de pas avoir apprécier cette grossesse comme la premiere davoir été stressee et que mon bb l’ai ressenti. Au finale, on ma déclencher car risque dhemorragie. Pareil c’était une date programmer. Mais Jai eu la chance d’avoir une supers gynéco qui a voulu essayer la voie basse car mon placenta remonter tt doucement qd mm. J’ai réussi à accoucher par voie basse. Même si cet accouchemnt a été programmé, à été plus long que le premier, il à été mm plus beau car on ma laisser aller chercher ma fille grâce à l’équipe que jai eu ce jour là. Grossesse diff mais au finale accouchemnt magnifique grâce à cette équipe et maintenant je suis une maman comblée avc mes 2 enfants. Je te souhaite pleins de bonheurs avc ta puce. J’aime bcp te suivre. Une femme rigolote, j’adore tes looks et ta bonne humeur. Reste comme tu es.
    Morgane

  7. M
    27 octobre 2019 / 23 h 00 min

    ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️

  8. Manonn_roch
    27 octobre 2019 / 23 h 03 min

    Ton article est magnifique. Tu as bien fait de le laisser tel quel. Il est authentique. On a l’impression de vivre ton accouchement à travers tes mots. Tu as été extrêmement courageuse et je ne trouve certainement pas tes mots trop lourd. Merci pour ce partage, sincèrement merci.
    Belle suite à vous trois, pardon à vous quatre! 😊

  9. Chachahihi
    28 octobre 2019 / 0 h 17 min

    Cet article me touche car j ai eu sensiblement la meme chose que toi. J ai la phobie du milieu hospitalier et mon accouchement a etait une epreuve pour moi.
    J ai accouché le soir , mon corps n a pas aimer l anesthesie et j ai dormi pendant 2 heures apres l operation en salle de reveil
    Quand je suis monté dans ma chambre mon enfant etait a la nurserie et je n ai pas pu faire du peau a peau avec lui. Longtemps j ai cru que c etait indispensable pour que mon fils se sente bien mais avec le temps je comprend que non.
    Ce n est pas facile je n ai pas mon corps et n ose toujours pas trop toucher ma cicatrice.
    Merci pour ton article je me sens moins seule

  10. Claire
    28 octobre 2019 / 0 h 31 min

    Quelle émotion en lisant ton article.. tes mots sont très beaux et ne me choquent pas du tout.. c’est un traumatisme effectivement cette césarienne mais c’est votre histoire et tu l’as écrite merveilleusement.. comme tu l’as dit c’était pour votre santé à toutes les deux..
    je vous souhaite beaucoup de bonheur..
    merci à toi pour cet article et de l’avoir publié tel quel.. je pense que beaucoup n’arrive pas à mettre des mots sur ces émotions si contradictoires et cela peut aider bcp de mamans…

  11. Rispoli pascale
    28 octobre 2019 / 4 h 14 min

    Tu es tout simplement au top et ton histoire, malgré tout si belle et pas si rare que cela, montre à quel point tu es « normale » mais aussi forte, robuste et que ta fille sait indéniablement déjà combien elle a de la chance de t avoir.
    Profite de ces instants magiques, qui passent bien trop vite et ta phobie deviendra très vite plus qu une amusante anecdote.
    Bravo à toi.

  12. Marianne
    28 octobre 2019 / 4 h 33 min

    Mon dieu que d’émotions… je te souhaite le plus grand des bonheurs et ne vois en toi que force, courage et tendresse, mon respect est immense. Que ta petite Chloé ait la vie douce, je t’embrasse et te félicite, pour, oui disons le, ce superbe accouchement !

  13. Eva
    28 octobre 2019 / 6 h 07 min

    Coucou
    Je suis passée par là exactement pour le même motif le 29/08 dernier. Tu as l’association cesarine qui est là pour t’aider si besoin.. je comprends tes mots !
    Je te souhaite beaucoup de courage et maintenant le meilleur est à venir

  14. Marie
    28 octobre 2019 / 6 h 08 min

    C’est un article très touchant, rempli d’émotions. Je trouve que l’on rend très souvent le geste de la césarienne anodin alors que cela reste un geste chirurgical.
    Toutes mes félicitations pour la naissance de Chloé mais également pour le cheminement parcouru. Je trouve que c’est une belle victoire.

  15. Elodie
    28 octobre 2019 / 6 h 09 min

    Très beau témoignage, ça fait du bien aussi de lire la réalité de la vie, les choses difficiles que nous pouvons vivre même sur des événements qui devraient être « que » merveilleux. Ton article m’a fait du bien et m’a donné envi d’écrire moi aussi pour soulager mon esprit sur l’année horrible que j’ai passé et qui continu encore. J’ai eu une grossesse très compliquée avec un alitement, des douleurs et une solitude jusqu’au bout suivi d’une hospitalisation et un accouchement déclenché car j’étais au bout. 4mois après mon accouchement je souffre encore physiquement des séquelles de cette horrible année mais j’aime tellement ma fille que si je devais la revivre je le ferai. Merci beaucoup pour tes mots et j’espère que tout va mieux pour toi. Je te souhaite plein de bonheur en famille ❤

  16. 28 octobre 2019 / 6 h 30 min

    Quel article émouvant ma belle… Et j’imagine si difficile à écrire. C’est d’autant plus touchant pour moi qui ai été pendant longtemps la personne qui prenait en charge en salle d’opération les futurs parents pour une césarienne et qui assistait le chirurgien. C’est effectivement une très très grosse intervention, on ouvre énormément de couches de peau pour atteindre le bébé, il y a beaucoup de personne le bruit des moniteurs, du bistouri électrique, l’odeur parfois… et de voir ton ressenti et tes émotions de l’autre côté du champs et en post op me renforce dans l’idée que vous êtes de vraies battantes et que l’amour envers son enfant est si fort qu’il fait tout oublier. Mais aussi à quel point il est important de vous aider dans ce moment! Tu as donné naissance à ta princesse de la façon la plus sécuritaire pour vous et cela malgré toute tes angoisses et tes peurs et pour ça un grand bravo ! Ça ne t’enlève pas la fierté d’avoir accouché de ta jolie Chloé car tu as sûrement encore plus de mérite que pour un accouchement par voie basse. Tu es forte 💕 Prend le temps pour toi et pour ta famille. Des bisous

  17. Angélique
    28 octobre 2019 / 7 h 30 min

    Bonjour,

    J’ai lu avec beaucoup d’émotions ton article car je me suis reconnue dans chaque mot. J’ai accouché d’un petit garçon le 10 janvier dernier par césarienne programmée pour siège et, comme toi, j’ai une énorme phobie des hôpitaux et du bloc opératoire. J’ai également ressenti longtemps de la culpabilité, l’impression de ne pas avoir réellement accouché, de ne pas « mérité » d’avoir eu mon bébé et jusqu’à il y a 1-2 mois, il m’était d’officile de regarder mon corps, surtout mon ventre, étant assez sportive à la base. Je t’écris ces quelques lignes car j’aurais voulu que qqn qui soit passé par exactement la même expérience que moi me le dise : ça va aller, tu es une maman formidable pour ton bébé,. Que Chloé soit née par voie basse ou par césarienne, tu la mérite et elle te mérite et cela ne fera pas de votre relation quelque chose de moins fort. Ton corps va redevenir comme avant, oui cela va prendre du temps et oui tu vas devoir patienter pour reprendre le sport mais tu entreras de nouveau dans tes vêtements, tu te mettras à nouveau en maillot de bain et tu te sentiras à nouveau en accord avec toi-même. La cicatrice va s’atténuer et au final elle sera juste une jolie trace de la plus belle rencontre de ta vie.
    Courage pour ces premiers temps, accroche-toi, tu verras tout ira bien.

    Je vous envoie mes plus jolies pensées pour ce nouveau chapitre de votre vie qui s’est amorcé.

  18. Sophie
    28 octobre 2019 / 7 h 46 min

    Quel beau texte! Je pense que c’est une bonne thérapie pour toi de l’évoquer car une césarienne ce n’est pas rien. Ma filleule est née par césarienne en urgence et sa maman en a également souffert. Quand je lis ton texte, j’ai l’impression de l’entendre. Mais cet événement désagréable est vite occulté par le bonheur que vos filles vous apportent au quotidien. Profites bien de ta fille et de tous ces moments passés avec elle. Beaucoup de bonheur à vous 3 enfin 4 n’oublions pas Néo 😉

  19. Marine
    28 octobre 2019 / 7 h 56 min

    🖤 merci pour cet article, vraiment … 🖤

  20. Lorraine
    28 octobre 2019 / 7 h 57 min

    Merci mille fois d’accoucher tes mots et ta douleur avec nous ce qui nous dit de quoi il s’agit aussi lorsqu’on vit ce genre de chose, chose dont on ne parle pas assez. Tu as était juste à tes émotions, fidèle à ton expérience, merci.

  21. Sophie
    28 octobre 2019 / 8 h 40 min

    Je suis enceinte de 6 mois, je ne sais pas encore comment se passera le mien.
    Mais sache que ton texte, m’a ému, j’ai eu les larmes, parce qu’il est magnifique. Tu as su être, forte, courageuse, dépasser tes peurs pour accueillir au mieux Chloe.
    J’espère être aussi forte quoi qu’il se passe.
    Je trouve ça aussi courageux de ta part de te dévoiler à nu dans cet article. Tu aideras des filles qui auront vécu la même chose que toi mais qui le gardaient pour elles.
    Je te souhaites tout le bonheur du monde avec ta petit famille. Tu as été une maman guerrière pour affronter tout ça.
    Bisous Sophie.

  22. Segoh
    28 octobre 2019 / 9 h 13 min

    Tellement d’emotions en lisant ton article. Tu as bien fait de le publié ainsi. Pleins de bonheur pour vous trois.

  23. 28 octobre 2019 / 10 h 29 min

    Pffffiou ça me rappelle des souvenirs…

    Déjà félicitations pour cette petite puce, née 17 jours après la mienne 🙂

    J’ai vécu une césarienne d’urgence sous anesthésie générale et j’ai mis 1 bon gros mois pour arrêter de pleurer quand je parlais de la naissance de mon fils (mon aîné, en 2017). La césarienne est un acte difficile, j’ai mis vraiment beaucoup de temps psychologiquement à m’en remettre, et j’ai trouvé le post partum très difficile. Mais on s’en remet, en discutant avec d’autres, en mettant des mots sur ces maux…

    Tu peux être fière de toi car je sais que tu as l’impression de ne pas avoir donné naissance à ton bébé mais c’est tout l’inverse et sans toi, elle ne serait pas là.

    Bon courage à toi pour t’en remettre et profite à fond de ta poupée, ça passe tellement vite et promis, on s’en remet de la césarienne, et du reste… ❤️
    (Et on peut accoucher par voie basse pour un 2eme bébé, comme j’ai pu avoir !)

    Prenez bien soin de vous 2

  24. 28 octobre 2019 / 11 h 12 min

    Coucou Elodie,
    J’ai lu ton article avec beaucoup d’attention, et ça m’as rappelé mon propre accouchement à quelques détails près.
    Ne t’inquiète pas avec le temps on oublie « un peu » ce traumatisme, même si inconsciemment il reste enfoui dans un coin de notre tête. Avec le temps on relativise. J’ai eu une césarienne non programmée quand j’ai mis au monde mon fils qui a aujourd’hui 7 ans (d’ailleurs il est né le 16 octobre 2012 comme ta princesse ! ). Je l’ai très très mal vécue et encore aujourd’hui c’est un sujet qui peut me mettre encore les larmes aux yeux parfois…. J’ai dû partir en urgence au bloc après des heures à attendre, et une tentative de déclenchement qui n’as pas marchée et m’as fait terriblement souffrir, mon mari n’as pas pu m’accompagner car ce n’était pas prévu, seule avec ma peur de l’imprévu, la peur pour la vie de mon bébé dont le coeur faiblissait, la peur d’être seule….. Bref vraiment pas l’accouchement auquel je mettais préparé… Une fois la césarienne terminée et une petite photo souvenir avec mon fils que je n’ai même pas pu prendre dans mes bras je suis restée 3h longues heures seule en salle de réveil, sans mon bébé, sans mon mari…. Et comme toi j’ai culpabilisé je me suis demandée ce que j’avais mal fait pour en arriver la…. J’ai pleuré pendant 3h suppliant les infirmières de me laisser remonter en chambre pour voir mon bébé, je crois que cela à été les plus longs moments de ma vie….. J’ai raté les premiers instants de vie de mon fils… Et même après 7 ans tu vois en te l’écrivant j’en ai encore les larmes aux yeux…. Mais je relativise ! parce que finalement la nature est bien faite et on ne passe pas par cette épreuve pour rien…. Toi ta petite princesse était en siège, moi mon fils avait le cordon autour du cou…. Et si la nature n’avait pas fait son travail en bloquant mon travail, j’aurai eu un accouchement par voie basse très difficile et encore plus traumatisant pour bébé et pour moi qu’une césarienne…. Et puis on ne parle pas suffisamment du après césarienne, les points, la cicatrice, le quotidien à la maison (je me revois entrain de rouler sur le lit pour me lever mdr) C’est très fatiguant c’est vrai, en fait on est de vraies battantes !!! Et finalement si il fallait recommencer 100 fois tout comme toi je le ferais…. Sache que tu n’es pas seule, et que le métier de maman va te faire passer par beaucoup d’émotions, de frustrations et de peurs, mais aussi de joie, de bonheur intense, et j’en passe… ça ne fait que commencer, mais finalement la plus belle des récompenses à tout cela, à tous ces cheveux blancs ou ces crises d’eczema que l’on se déclenche par inquiétude, s’est un sourire, un « maman je t’aime », un câlin…. Et peu importe la façon dont on a mis au monde ton enfant, tu l’ aime tout autant voir plus encore…. Alors bienvenue dans le monde des mamans tu pourra rajouter le hashtag #momlife maintenant lol.
    Je vous souhaite beaucoup de bonheur à 3.
    Et j’ai trouvé ton article super, je trouve ça génial que tu es décidée de finalement le mettre en ligne on ne parle pas suffisamment de ces choses là.
    Belle journée à toi
    Xoxo
    July

  25. Lizzy
    28 octobre 2019 / 22 h 43 min

    Quel beau témoignage, je suis une future maman qui va vivre aussi une césarienne et j’apprécie ton récit sincère, émouvant et attendrissant.
    Un grand merci.💋

  26. Gueye
    28 octobre 2019 / 23 h 23 min

    Bonsoir Élodie,
    Tout d’abord toutes mes félicitations pour la naissance de votre adorable petite fille.
    Merci pour cet article. Votre histoire, vos mots parlerons à beaucoup de futures maman. Je retiens une chose c’est que le lien indéfectible avec votre bébé, cet amour à pris le dessus sur tout le reste. Et c’est bien l’essentiel. J’espère que l’écriture pourra accélèrer votre travail de reconstruction.
    J’adore votre plume.
    Douce soirée

  27. Marie lou
    31 octobre 2019 / 6 h 10 min

    Je t’avoue que j’ai versé ma petite larme. On ressent toute ton émotion, ta peur. Je ne suis pas maman. Mais ce que je redoute le plus c’est justement d’être enceinte, le changement de corps. Ce gros ventre que je trouve si énorme me fait peur. Haha cava être difficile. Mais quand je serai prête… En tous cas tu as vaincu ta phobie pour ta petite princesse et c’est tous ce qui compte vous êtes maintenant 3 en très bonne santé. Encore félicitations

  28. 31 octobre 2019 / 10 h 08 min

    Hello,
    J’ai pris du temps avant de venir par ici lire ce récit, beaucoup de temps… Car je dois dire que je redoutais tes mots. Tes émotions sont très souvent contagieuses !
    Je ne suis pas encore maman, je n’ai vécu ni grossesse ni accouchement. Ce qui m’effraie le plus c’est ce moment que beaucoup appelle la « délivrance ». Cette séparation après 9 mois de cohabitation comme tu l’écris justement.
    Chaque femme, chaque grossesse et chaque accouchement sont différents…
    Merci pour ce super partage, tes mots sont juste magnifiques.
    Encore félicitations à ta famille et bravo à toi pour ton courage (tu as dépassé tes peurs, tu t’es surpassée et en ça tu n’as pas été inutile).

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