Ma nouvelle vie de Maman

Hello mes petites paupiettes je vous retrouve aujourd’hui pour un nouvel article personnel, un post pour revenir sur mes premières semaines en tant que Maman. Vous m’avez connu célibataire, puis folle amoureuse, vous avez suivi ma grossesse jusqu’à LA rencontre avec ma petite puce. Depuis même si vous me suivez au quotidien sur Instagram je ne vous partage pas tous les détails de cette folle aventure que je vis depuis le 16 octobre 2019.

Les premiers pas…

Après le séjour à la maternité, dont je vous parle ici, nous sommes rentrés tous les trois à la maison. Les premiers jours il m’a été difficile de trouver mes marques, nous avions encore beaucoup de visites, j’avais des rendez-vous à l’hôpital pour assurer le suivi du post-op, et puis j’étais comme sonnée. Partagée entre l’évidence de l’avoir à la maison et le choc de ce tsunami d’amour.
Ce qui est le plus surprenant c’est que tout me paraissait naturel, m’occuper d’elle, la changer, la nourrir, l’aimer. Je n’avais pas de craintes, d’angoisses, si ce n’est celle de bien faire. La seule chose qui me faisais peur c’était qu’elle tombe malade, sans devenir totalement parano j’étais assez stricte sur le fait de demander aux personnes qui venaient la voir de se laver les mains et de ne pas la bisouiller. les premières semaines c’était assez facile, Chloé dormait beaucoup la journée, elle n’a pas fait trop de coliques et l’adrénaline ne me faisait pas ressentir la fatigue des nuits entrecoupées de biberons et de changements de couches. Nous avons mis en place notre organisation, mon chéri n’a pas posé ses congés paternité, préférant prendre des jours en fonction de mes besoins. Je gérais donc les nuits et la journée, il me relayait lorsqu’il rentrait et faisait une « permanence » nuit le vendredi soir ce qui m’offrait une nuit complète pour récupérer. Comme vous le savez je ne me suis pas arrêtée niveau boulot, j’ai continué à produire du contenu, à répondre aux mails, à accepter des partenariats. J’avais vraiment l’impression de jongler entre mes différentes vies, gérer le bébé, m’occuper de la maison, et continuer le boulot comme avant. Puis Chloé a grandit et change chaque jour, ce qui était valable hier ne l’est plus aujourd’hui… Un coup les bras et le bruit l’aide à s’endormir, le jour suivant il lui faut de l’obscurité et être seule, un jour elle fera des siestes, le lendemain aucune, c’est ce qui est, je trouve, le plus déstabilisant et fatiguant : être en constante adaptation et suivre le rythme de son bébé.  Mes copines déjà maman me demandaient souvent si j’avais « pété mon cable », je ne voyais pas trop le pourquoi de cette question, pour moi tout n’étais que bonheur, et malgré la fatigue je ne trouvais pas ça trop difficile. Puis à la fin de la 5ème semaine il y a eu 24H de pleurs incessants. 24h sans pouvoir la poser, 24h sans pouvoir se reposer, 24h de cris. Et je l’ai atteint ce point de craquage, cet état où l’on se sent dépassé où l’on est clairement dépassé. Je n’avais plus de patience, et alors que Chloé pleurait j’ai crié… En une fraction de seconde je me suis souvenue des conseils des sages femmes, des articles sur ces mères qui secouaient leurs bébés, de ce que mes copines m’avaient dit. J’ai laissé Chloé dans son parc et suis partie dans la salle de bain pour souffler 3 min. Il fallait se ressaisir, j’ai respiré, j’ai pleuré et retrouvé mon calme, je suis revenue vers ma fille plus douce et beaucoup plus calme. Le lendemain les choses sont rentrées dans l’ordre et j’ai retrouvé mon bébé calme et souriant. OK j’ai saisi ce que c’était que de se sentir submergée et à bout de nerfs. Je devais accepter que je n’étais pas surhumaine, que je ne pouvais pas tout gérer et que craquer était autorisé, que cela ne remettait pas en cause mon rôle de maman ou mon amour pour ma fille. Plus les semaines passaient plus la fatigue s’accumulait, ne pas faire de vraies nuits ça use tellement. Avant d’être parents on nous prévient, et on nous dit souvent en rigolant « j’espère que vous avez bien dormi parce que maintenant c’est fini », mais lorsqu’on le vit c’est une autre histoire. Côté pro j’avais pris beaucoup d’engagements sur cette fin d’année, partage des promotions Black Friday, organisation du calendrier de l’avent etc bref j’ai cru que je pourrai tout faire mais j’avais l’impression de faire tout mal. Je répondais aux mails en retard, je me trompais dans la compta, j’oubliais de poster… Il fallait ralentir le rythme car je n’y arrivais plus et surtout je n’avais pas envie de me pourrir mon temps avec ma fille en étant tendue. J’ai donc modifié ma façon de faire, et Chloé a pris un rythme en journée qui m’a laissé plus de temps. Même si il n’y a pas de journée identique, la plupart du temps son fonctionnement est le suivant :

Levée à 7h/7h30 – Biberon, change puis « jeu »
Sieste à 10h jusqu’à 12h ensuite Biberon, change puis « jeu »
Sieste à 15h/16h jusqu’à 17h/18h puis Biberon, change, bain un soir sur deux, un peu de jeu et ensuite première partie du dodo.
Elle se couche entre 19h30 et 21h selon les soirs
Biberon aux alentours de 00h
Biberon à 4h du mat (celui-ci fait mal) et ensuite c’est reparti pour une journée.

Forcément ça m’oblige à repenser mon organisation niveau boulot et à fournir le même travail avec 3 fois moins de temps. Ce qui est dur c’est la gestion de cette fatigue constante, mais lorsque le matin je me penche sur son berceau et qu’elle me sourit plus rien d’autre n’a d’importance. C’est bien là que réside la magie, dans cet amour sans limite et cette dévotion totale que j’éprouve pour elle. Oui c’est dur d’être maman, mais mon dieu qu’elle chance j’ai de pouvoir vivre tous ces instants. Elle change chaque jour, et nos échanges sont de plus en plus forts, elle sourit, gazouille et interagit de plus en plus, c’est incroyable et magnifique.

 

Le Post Partum

C’est peut-être l’une des plus grosse épreuve de la maternité, le Post Partum. Tout comme la grossesse nous ne sommes pas égales face à ça et nous avons toutes des ressentis et des réactions différentes. Par chance je n’ai pas fait de Baby Blues, j’ai eu du mal à accepter mon corps les premiers jours après l’accouchement car j’adorais être enceinte et avoir ce corps aux proportions complètement folles. Les premières semaines n’ont pas été simples car j’avais encore des douleurs et des difficultés a effectuer certains mouvements suite à la césarienne. Et puis ma cicatrice a saigné pendant plusieurs jours après le retrait des points, avec une infirmière qui venait changer mon pansement quotidiennement. Pas facile de se réappropier son corps lorsque des mains étrangères vous touchent et qu’un énorme bandage entoure votre abdomen. Lorsque la cicatrice s’est refermée j’ai pu commencer à me sentir mieux, à me poser et à attaquer le régime que je souhaitais faire. J’avais pris presque 17kg pendant ma grossesse, à la sortie de la maternité il m’en restait une bonne dizaine. Comme je vous l’ai partagé chaque semaine sur Instagram j’ai décidé de suivre un challenge de 28jours avec So Shape, j’ai perdu l’intégralité de mes kilos en 1 mois et demi, un objectif que je m’étais fixé et que je suis ravie d’avoir atteint. Oui mais voilà, même si je rentre à nouveau dans mes jeans, même si sur la balance tout « est rentré dans l’ordre » il y a des choses qui ont changé et qui ne reviendront peut-être jamais… Avec la pression sanguine et une mauvaise circulation, plusieurs veines ont éclaté sur mes cuisses et mes tibias, des zones violacées disgracieuses qui pour le moment ne s’estompent pas. Avec l’hiver je n’y prête pas attention, entre les pantalons et les bottes elles ne se voient pas pour le moment, mais elles sont là et j’appréhende les beaux jours, les jupes et les shorts. Ma poitrine a souffert, enceinte je suis passée d’un 85B à un 90E, pour finir par passer la barre du 100F lors de la montée de lait. Forcément la peau a subi et elle est beaucoup moins ferme, même si j’ai évité par miracle les vergetures, je vois bien que mes seins ne sont plus ceux d’une jeune femme de 20 ans. Et puis il y a ce ventre, ce ventre que j’ai adoré enceinte, ce ventre que j’ai toujours connu tonique et plat avant ma grossesse. Aujourd’hui il reste mou, la peau est encore détendue, l’aspect n’est pas joli et j’ai moi même du mal à le toucher. Encore une fois j’ai eu beaucoup de chance et n’est pas eu une seule vergeture. Je sais que la reprise du sport m’aidera, mais actuellement lorsque je me regarde je ne reconnais pas mon corps. Mais il y a aussi des changements appréciables, mes hanches se sont élargies et mes fesses sont plus rebondies, une silhouette plus féminine se dessine et ce n’est pas pour me déplaire moi qui n’aimait pas mon corps chétif de « petit garçon ». C’est un apprentissage, un apprivoisement, ça prend du temps, et lorsque l’on me complimente sur ma ligne retrouvée, je sais ce que cache mes vêtements et mon coeur se serre. 9 mois pour faire un bébé, neuf mois pour retrouver son corps, tel est le proverbe, alors un peu de patience.

Le couple

C’est ce que j’appréhendais le plus, le changement dans le couple. Nous avons tellement d’exemple autour de nous de couples séparés ou malheureux mais « coincés » par l’enfant qui les lient que j’avais vraiment peur de ce changement. Enfant de parents divorcés, j’ai eu l’image du père qui se détourne de la mère pour courir une femme plus jeune… Passer de 2 à 3 n’est pas simple, un bébé est un être humain à part entière avec un caractère, des envies, et bientôt des avis. Avec mon chéri nous nous étions jamais disputés, nous parlons beaucoup, et de tout sans tabou. Mais l’arrivée d’un enfant ça chamboule tout, un bébé c’est de l’engrais à dispute. La fatigue exacerbe les incompréhensions et ajoute de l’huile sur le plus petit feu, il faut réussir à désamorcer l’engueulade avant même qu’elle ne démarre. La communication est une nouvelle fois la clé, mais ce n’est pas évident. Les premières semaines Chloé pleurait beaucoup le soir, nous ne mangions plus ensemble et nous nous couchions en différé, pas simple d’avoir un semblant d’intimité et de romantisme dans de telles conditions. Il y a eu des disputes, des moments de froid, parfois l’envie de prendre de la distance, mais notre couple est solide et sain, on laisse nos égos de côté et l’on crève vite l’abcès avant que ça ne dégénère. On essaie de se réserver des moments à deux mais également des temps chacun pour soi. Aujourd’hui c’est plus facile car elle se couche tôt et nous pouvons à nouveau diner en tête à tête et regarder des films en amoureux, des choses simples mais tellement nécessaires. Pour cette année nous avons planifié plusieurs petits séjours à deux, pour se retrouver et continuer de se séduire. Loin des couches et des biberons hahah.

Voilà toutes ces choses que je ne vous raconte pas au quotidien, ces « épreuves » que tous jeunes parents surmontent. Il était important pour moi de le partager ici, car parfois sur Instagram on vous offre malgré nous une réalité édulcorée, et je sais que beaucoup de jeunes mamans culpabilisaient car elles avaient l’impression que je gérais tout facilement. C’est faux ! Forcément je ne veux vous partager que des bonnes vibes et je ne suis pas là pour me plaindre H24. La réalité est bien là, c’est dur, c’est fatiguant et parfois je craque jusqu’aux larmes mais malgré tout ça, mon dieu je n’échangerai mon quotidien pour rien au monde. Car lorsque le dimanche matin on se réveille tous les 3 et que l’on traine dans le lit, je vis les plus beaux instants de ma vie…

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4 Commentaires

  1. Mylene
    5 janvier 2020 / 21 h 00 min

    Merveille d’article et bravo pour ton honnêteté Elo❤️

  2. Lizzy
    5 janvier 2020 / 22 h 02 min

    Merci pour ce beau et sincère témoignage 🙂

  3. Elo
    5 janvier 2020 / 23 h 20 min

    Ohlala nos filles ont le même âge et je suis en pleine dépression moi. Tu as bcp de chances d’avoir souvent 2 fois 2h de répit par jour tu sais. Depuis qqs jours elle a bcp grandit donc reste calme sous son arche mais avant c’était bras bras bras. Au mieux elle dormait sur moi devant un téléfilm quoi. Je reprends en solo demain et mamamia que je stresse ^^

  4. Decroix Caroline
    6 janvier 2020 / 0 h 03 min

    Super récit je me retrouve totalement dans ce que tu dis, je suis maman depuis le 30 novembre dernier et mon fils demande beaucoup d’attention, les1eres semaines à la maison ont été difficiles car il pleurait sans savoir pourquoi alors que la couche été changée, bib donné pas de fièvre… et le voir pleuré et ne rien pouvoir faire j’avour avoir pleuré avec lui … alors oui les nuits sont hachurées car le bib de 2h pique, la fatigue s’accumule mais comme tu le soulignes des que je regarde mon fils j’oublie tout ça.
    Etre maman c’est 1 si beau cadeau de la vie .
    Bisous à toi et à ta petite paupiette

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